Depuis 2002 l’Institut de Parasitologie et de Pathologie Tropicale (IPPTS) a développé la culture de diverses souches chloroquinosensibles ou résistantes de Plasmodium falciparum, l’agent du paludisme, afin de mettre au point de nouvelles techniques de diagnostic in vitro du paludisme en collaboration avec des industriels. Ces travaux ont été fructueux puisque nous avons produit deux réactifs couramment employés dans les centres de transfusion sanguine en Europe et en Afrique afin de prévenir le paludisme transfusionnel. Cette activité de valorisation industrielle a généré un savoir–faire dans le domaine de la culture de ce parasite dont le maintien est délicat et très dépendant de locaux aptes à gérer les risques infectieux (P2 renforcé) et de la qualité des opérateurs. Ainsi, nous avons peu à peu mis à la disposition de la communauté scientifique de l’Université notre expertise dans ce domaine. Nous disposons également de modèles murins du paludisme (P. berghei, P. chabaudi chabaudi) permettant d’évaluer l’activité antipaludique in vivo de nouvelles drogues. Le paludisme à P. falciparum est responsable de la mort de près d’un million d’enfants par an et le parasite développe sans cesse de nouvelles résistances à toutes les drogues introduites sur le terrain. La recherche de nouvelles drogues anti-Plasmodium est une priorité et nous collaborons avec de nombreuses équipes de l’UdS dont l’activité est dédiée à ces recherches.