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Institut de Parasitologie et de Pathologie Tropicale

La toxoplasmose, pathologie due à un parasite, Toxoplasma gondii, est l’une des infections les plus fréquentes en France : environ 50 % de la population adulte est infectée et on estime que 200 000 à 300 000 nouvelles infections surviennent chaque année dont 15 à 20 % sont symptomatiques. La gravité de l’infection est liée au risque de transmission fœtale du parasite en cas de contamination en cours de grossesse et au risque différé de réactivation sous l’effet d’une immunodépression. Si les mesures de prévention de la toxoplasmose congénitale sont efficaces, elles n’empêchent pas la contamination de 4000 femmes enceintes et les 600 cas de toxoplasmoses congénitales par an en France.

La toxoplasmose oculaire (TO) est une cause majeure de cécité dans le monde. La rétine est l'organe cible de la formation de kystes et, par conséquent de la persistence du parasite. Cette persistance peut ne pas être détectée, mais mène dans certains cas à la destruction des tissus. En effet, la toxoplasmose est la principale cause d'uvéite postérieure. En France, le nombre de cas est estimé à 800.000, mais, bien que la plupart de ces infections soient dormantes, elles n'en demeurent pas moins suceptibles de se réactiver avec des conséquences dramatiques comme une perte de la vision due à une nécrose de la rétine.

Malgré cette importance médicale considérable, la physiopathologie de cette affection reste largement inexplorée. Par conséquent, il n'y a pas de consensus pour le traitement de la TO et l'utilisation d'antibiotiques et d'anti-inflammatoires ne permet pas l'élimination du parasite ou d'empêcher sa réactivation. Un besoin urgent d'une intervention intraoculaire plus ciblée se fait sentir. A cette fin, nous avons besoin d'une vision plus détaillée du processus physiopathologique. Nous nous concentrons pour ce projet sur la réponse inflammatoire (Th17) et sa régulation, notamment par l'IL23. Nous avons développé un modèle murin d'infection aiguë, ainsi qu'un modèle de réactivation.  De plus, nous travaillons sur des lignées cellulaires de rétiniennes et neuronales pour comprendre les mécanismes exacts de l'inflammation. Enfin, nous étudions la réponse immunitaire oculaire de patients atteints de TO. En particulier, nous comparons les mécanismes physiopathologiques de patients en Europe et en Amérique du Sud, où des souches plus virulentes de T. gondii induisent une pathologie plus sévère.

La persistance du parasite n’est permise que parce que le parasite exploite la cellule-hôte à son avantage et interfère avec de nombreuses voies de signalisation de la cellule-hôte comme l’apoptose, le cycle cellulaire, la régulation des cytokines inflammatoires afin de manipuler celle-ci pour sa survie. Cependant, les mécanismes moléculaires par lesquels les parasites interfèrent avec la cellule-hôte demeurent inconnus.

Nous sommes particulièrement intéressés par l’étude des mécanismes de latence et de persistance de Toxoplasma gondii dans une cellule cible et ses implications physiopathologiques et thérapeutiques.

Dans cette étude, nous déchiffrerons les mécanismes de régulation des voies de signalisation et notamment des gènes de la cellule-hôte par le parasite et les facteurs parasitaires impliqués, dans un contexte d’infection précoce puis de mise en latence et de persistance parasitaire. Notre objectif est de comprendre comment les modifications épigénétiques induite lors de l’infection module l’expression génique de l'hôte et impacte la prolifération et la persistance parasitaire. En effet, Toxoplasma gondii est à ce jour, le premier exemple de parasite connu pour interférer avec les modifications épigénétiques de la cellule-hôte et des résultats préliminaires obtenus par notre équipe et celle de Leng et al., (2009) identifient la structure de la chromatine comme une nouvelle stratégie utilisée par T. gondii pour manipuler les voies de signalisation de la cellule-hôte.

 Dr Alexander Pfaff : MCU-PH HDR   

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 Pr Ermanno Candolfi : PU-PH1, HDR  

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 Pr Claude Speeg-Schatz : PU-PH1, HDR  

 

 Pr Stéphane Viville : PU-PH1, HDR  

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 Pr Arnaud Sauer : PU-PH2, HDR  

 

 Dr Denis Filisetti : MCU-PH, PhD   

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 Dr Julie Brunet : MCU-PH, PhD   

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 Cécile Lang : IE Unistra   

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 Lydia ARNOUX : AJT Unistra

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 Dr Valentin Greigert : D4

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 F Bittich : D4

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